Kaïs Saïed, candidat à sa réélection le 6 octobre, est devenu une figure controversée en Tunisie. Initialement perçu comme un défenseur de la probité et de la lutte contre la corruption, son mandat a vu une érosion progressive des acquis démocratiques issus de la révolution de 2011.
Dans une vidéo diffusée le 3 octobre, Saïed a appelé les Tunisiens à se mobiliser massivement aux urnes, qualifiant ce scrutin de « rendez-vous avec l’histoire ». Il a mis en garde contre un éventuel « retour en arrière », dénonçant ses adversaires qu’il accuse de conspirer avec des « puissances étrangères » contre l’intérêt national. Ce discours marque sa seule allocution en tant que candidat durant la campagne électorale.
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Élu le 13 octobre 2019 avec 72,7 % des voix, Saïed, professeur de droit constitutionnel sans expérience politique préalable, avait suscité un grand espoir. Surnommé « Robocop » en raison de son style rigide, il est devenu le second président élu au suffrage universel direct en Tunisie, après Béji Caïd Essebsi.