27 juillet 2024

Le président tchadien, Idriss Déby Itno, et le premier camerounais, Joseph Dion Ngute, ont posé, 27 février 2020, la première pierre pour la construction attendue du pont devant relier la capitale de la province du Mayo-kebbi est à la ville camerounaise de Yagoua. Le pont, d’une longueur de 620 mètres, et ses voies de raccordement de 14 kilomètres coûteront la faramineuse somme de 74 milliards de nos francs. La réalisation de cet édifice durera 36 mois, soit 3 ans.

La réalisation de ce projet, financé par la Banque africaine de développement (BAD) et l’Union européenne, est confiée aux groupements d’entreprises Gauff Gmbh et Co Engineering /Cira SA/Technoroute et Razel-Cameroun/Razel-BEC/Sotcocog.

Mais seulement, si ce pont va, à coup sûr, permettre une fluide circulation entre les deux pays à partir du Mayo-kebbi est (jusque-là, la traversée du fleuve Logone entre les deux villes se fait à l’aide des pirogues simples ou motorisées), tout le problème réside, en ce qui concerne le Tchad, dans l’état de la route qui mène vers Bongor.

Depuis plusieurs années déjà, la route qui y mène s’est littéralement dégradée au point de devenir quasi impraticable. La preuve, en temps normal, aller à Bongor, cette ville située à moins de 250 kilomètres au sud, ne devrait pas durer plus de trois heures d’horloge. Malheureusement, il en faut plus puisque qu’en lieu et place d’une route bitumée, c’est dans les nids-de-poule, la poussière ou dans des flaques d’eau (en saison des pluies) que les usagers roulent. Conséquence : il faut jusqu’à 6 pour parcourir moins de 250 kilomètres.

Extrait de la Voix