
Depuis quelque temps à N’Djamena, les accidents impliquant des motards et des gros porteurs prennent de l’ampleur, endeuillant de nombreuses familles. Avec une infrastructure routière très limitée et le non-respect des consignes émises par les autorités communales concernant la circulation des véhicules sur les voies publiques, « sortir et revenir chez soi est devenu plus qu’une simple volonté divine. »
Face à cette situation préoccupante, malgré les interdictions prononcées par les autorités concernant la circulation des gros porteurs à certaines heures, certains conducteurs continuent à défier l’autorité de l’État.
En 2022, dans un communiqué de presse, le directeur général de la police, Moussa Haroun Tirgo, avait rappelé aux propriétaires et conducteurs de véhicules gros porteurs modifiés que leur circulation était strictement interdite. Il avait averti que « en cas de non-respect de ces mesures, les contrevenants seront sévèrement sanctionnés et leurs véhicules saisis ». Pourtant, malgré ces interdictions, certains conducteurs continuent d’exercer leur activité sans crainte.
En 2024, un nouvel arrêté (N°030/CVNDJ/SG/DUATU/2024) a été adopté, réglementant la circulation de ces véhicules : ils ne sont autorisés à entrer dans la ville qu’entre 23 heures et 6 heures du matin.
Cependant, la circulation des gros porteurs en journée demeure problématique dans la capitale. Ce phénomène, visible aux yeux des forces de l’ordre, semble indifférent aux policiers, qui paraissent impuissants face à cette situation, qui continue d’endeuiller de nombreuses familles.
Les gros porteurs, souvent chargés de marchandises en provenance des pays voisins, occupent de façon anarchique les voies publiques, notamment entre le pont de Ngueli et le rond-point Walia Barrière, dans le 9e arrondissement. Leur présence entrave le passage des autres véhicules et complique la vente pour les commerçants situés le long de la route. Le stationnement sauvage engendre des difficultés pour les piétons et augmente considérablement le risque d’accidents.
Face à cette situation d’une gravité extrême, l’État, garant de la loi, doit imposer le respect strict de ses règles. Les autorités communales, notamment la mairie centrale et celle du 9e arrondissement, doivent intensifier la présence de leurs agents sur le terrain et renforcer la formation des forces de police pour faire respecter ces mesures, car la « vie humaine est sacrée ».
Nodjihidi Franclin/Hamama Média