11 octobre 2024
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À Bangui, capitale centrafricaine, dans la nuit du 5 au 6 mars, la brasserie de la Motte cordonnier d’Afrique, du français Castel a été incendiée. Des dégâts matériels légers sont enregistrés.

Selon les dirigeants de la brasserie, formels, cet incendie “était une action commanditée.

Les caméras de surveillance ont filmé quatre hommes masqués en tenues similaires à celles des mercenaires russes de Wagner, jetant des cocktails Molotov sur la brasserie.

Depuis ces jours, les réseaux sociaux et médias pro-russes contre-attaquent. Ils parlent de Centrafricains ou de “mercenaires”, déguisés pour faire porter le chapeau à Wagner. “Payés” par la France.

C’est un nouveau tournant dans la guerre d’influence entre Paris et Moscou sur le territoire centrafricain. Une nouvelle bataille avec pour enjeu, le contrôle du marché local de la bière. Alors qu’une bière russe, Africa Ti L’Or, inonde les bars de Bangui.

La vidéo de l’attaque de la brasserie, virale sur les réseaux sociaux et authentifiée par la MOCAF pour l’AFP, en est un nouveau vecteur. Et Castel est une cible idéale, objet d’une enquête préliminaire de la justice antiterroriste française pour “complicité de crimes de guerre”.

Depuis fin janvier, la MOCAF, inaugurée en 1953 et l’un des plus gros employeurs du pays, était la cible de campagnes de dénigrement et menaces, dans la rue et sur la toile. “Castel c’est la mort”, “Si vous achetez Castel, vous payez votre meurtre”, lisait-on sur les pancartes d’une vingtaine de manifestants devant la brasserie mi-janvier.