
Ce 31 janvier 2025 marquant la cérémonie officielle de desengagement de l’armée française au Tchad, le président de la République le Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno a pris part à cet événement à la base Sergent Adji Kossei.
Pour le président, cet événement est extraordinaire, unique et historique, celui d’un événement sans précédent qui cristallise le symbole, une vision nouvelle et un engagement résolu.
Quant à lui, ce jour exceptionnel qui marque la fin de la présence militaire française au Tchad dont la présence depuis 125 ans dont l’accord n’a été dénoncé dans son essence et appliqué sur le terrain.
Il rappelle que la présence militaire française au Tchad remonte aux années 1900, plus d’un siècle et deux décennies sous une autre forme de colonisation où à l’ère d’indépendance. « Le Tchad tire aujourd’hui tous les enseignements qui découlent de cette forme surannée de coopération militaire, » rappelle-t-il.
Pour le président, cette date du 31 janvier 2025, marque le retrait définitif et complet des des forces françaises stationnées au Tchad, un nouveau lever de soleil, au ciel d’un Tchad souverain et résolu à assumer son destin.
Il rappelle qu’en date du 31 décembre 2024, lors de son allocution à la nation la date de retrait a été fixée au 31 janvier 2025.
« Le décollage du dernier avion militaire français le 30 janvier 2025, représente une étape franchie dans la nouvelle marche du Tchad, qui vise à repenser ses relations bilatérales et multilatérales avec l’ensemble des pays et au sein des institutions internationales, » a lancé le Chef de l’État.
Il salue la commission chargée de la mise en œuvre de la dénonciation de l’accord pour les efforts déployés et la partie française pour sa promptitude dans le calme et le respect, la sérénité dans la mise en application de la décision conformément à la volonté et le délai accordé.
Le Tchad affirme ainsi son attachement aux relations internationales transparentes, agissantes et réciproques. Il souscrit pleinement aux principes d’une coopération respectueuse de la souveraineté des États et avantageuse à toutes les parties prenantes.
Dans le cadre de la coopération avec la France, le président affirme que cette rupture de coopération militaire ne rompe pas les relations entre les deux pays qui selon lui mérite d’être soulignée dans la clarté.
À cet effet, le président rappelle que les réalités géo stratégiques et géo politiques imposent une revue des partenariats et que le Tchad reste ouvert au dialogue avec ses partenaires internationaux, y compris la France sur le respect des principes des relations entre les pays.
Pour lui cette nouvelle orientation émane de la volonté de prendre en main le destin, de renforcer l’autonomie du Tchad pour bâtir un avenir ou la sécurité nationale repose sur les forces de défense et de sécurité.
Pour le président la souveraineté se nourrit se nourrit de l’engagement citoyen, de la volonté à participer à la vie démocratique, à défendre les droits et à assumer les responsabilités.
Il conclut en ces termes « Nous devons mettre le Tchad, son indépendance, son droit à l’autodétermination, son intégrité territoriale et sa souveraineté internationale au dessus de toute considération. »