9 décembre 2024

Le phénomène des ordures jetées sur les bords des routes et des goudrons prend de l’ampleur dans les villes tchadiennes. Passagers, couturiers, et boutiquiers s’en défendent en invoquant le manque d’infrastructures pour la gestion des déchets. Mais cette situation pose des questions sur la responsabilité collective et les conséquences environnementales.

À N’Djamena et dans d’autres villes du Tchad, les bordures des routes ne cessent de se transformer en dépotoirs à ciel ouvert. Plastiques, restes alimentaires, bouts de tissus et autres déchets s’amoncellent, offrant un triste spectacle. Malgré les campagnes de sensibilisation, cet incivisme reste une réalité persistante.

Dans les quartiers de N’Djamena tels que Moursal, Paris Congo, Dembé, Abéna, Bololo et autres, les passants ne semblent pas hésiter à se débarrasser de leurs sachets ou emballages plastiques en pleine rue, parce qu’il n’y a pas des bacs à ordures publics.

« Il n’y a pas de poubelles publiques ici. Si on ne jette pas par terre, où allons-nous mettre nos déchets ? » explique Mahamat, un citoyen.

Les couturiers jettent quotidiennement des morceaux de tissus usagés sur le goudron adjacent à leurs ateliers.

Le problème semble être le même dans les zones commerçantes, où les boutiquiers ne prennent pas la peine de chercher des solutions durables.

Au marché central, Issa, un vendeur de fruits, reconnaît qu’il déverse ses déchets organiques sur le trottoir en fin de journée. « Ce n’est pas parce que je veux salir, mais il n’y a pas de bac à ordures accessible ici. » dit-il.

Les ordures deviennent des foyers de maladies, attirant et moustiques porteurs de paludisme. Elles causent également la pollution de l’environnement.

Face à ce fléau, une approche concertée est nécessaire. Si le gouvernement doit jouer son rôle en mettant à disposition des bacs à ordures sur les voies publiques et en organisant des collectes régulières, les tchadiens doivent également prendre conscience de leur responsabilité. L’éducation civique et les sanctions pourraient contribuer à changer les comportements.

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