9 décembre 2024

Depuis septembre 2023, un groupe des forces de sécurité composé essentiellement des GNNT a pris d’assaut le magasin des cotonculteurs du village Pibou dans le canton Guelao, département de El-Ouaya. Ils ont transformé ce magasin de l’AV (Association Villageoise) en un camp.

D’après une source locale, dès leur arrivée, ces derniers exercent leur travail de façon brutale.

Le premier responsable de cette localité, qui est le chef de village, affirme qu’il n’est pas notifié du débarquement de ces hommes en treillis. Selon lui,ces derniers seraient détachés à Pibou sur instruction du sous-préfet de Guélao.

Le village Pibou a deux grands jours du marché, notamment Mardi et Samedi. Les membres du comité de gestion dudit marché ne sont pas impliqués dans le prélèvement des taxes sur les petits ruminants et autres marchandises, car les Gardes nomades détachés dans la zone, gèrent désormais tout.

Le village ne bénéficie d’aucun pourcentage de revenu dudit marché. Les comptes rendus sont faits directement au sous-préfet de Guélao. Le chef du village n’a plus des yeux sur les recettes jallies par le marché. Au départ, ces hommes entrent parfois en conflit avec les agents de la douane qui font aussi leur travail, a expliqué un citoyen sous l’anonymat.

Le premier trimestre de la présence de ces hommes en tenue était un coup dur pour les habitants de Pibou. Quelques femmes rencontrées disent avoir été victime de harcèlement sexuel intense. Des arrestations arbitraires ont été enregistrées également. Les chauffeurs des engins à deux roues sont soumis à des contrôles sans exception.

Actuellement, la cohabitation précaire existe entre les habitants de Pibou et ces corps habillés.

A l’heure où nous mettons cet article en ligne, les cotonculteurs du village Pibou ne savent où mettre les nécessaires fournis par la Coton-Tchad société nouvelle, car les GNNT sont logés dans leur magasin de stockage contre leur gré.

L’intervention des hautes autorités du département de El-Ouaya pourrait donner un Ouf de soulagement à la population du village Pibou et son environnant.

Jean-Claude Tchédjolbé