10 novembre 2024

Cette transition, amorcée dans l’incertitude en avril 2021, n’a pas fini de livrer tous ses secrets. Les irréductibles opposants d’hier au Conseil militaire de transition (CMT), sont devenus, après quelques mois, des laudateurs. Ils ne jurent que par nom du président Mahamat Idriss Deby Itno. 

Au Tchad, tous les opposants ont un prix. Excepté Mahamat Mahdi, le chef de FACT, qui jusque-là, a refusé la main tendu du fils du feu Idriss Déby Itno. Aux premières heures de la transition, pendant que certains opposants au règne trentenaire du MPS, hésitaient encore à prendre place sur le navire battant  » pavillon Transition  » naviguait dans l’océan d’incertitude et de contestation, le président du RNDT-le Réveil, Pahimi Padacké Albert, a su composer avec les nouvelles autorités, ce qui lui a valu 18 mois à la primature.

Le chef de l’État dans sa politique de tendre la carotte à ses contestataires, ce fut le tour des activistes blogueurs en mal de repère en France.

Ils étaient 4 qui ont mordu à l’hameçon, débarquant des écharpes à l’épaule, après quelques mois de séjour au bercail, ils seront [définitivement] désactivés. Contraints ou non, ils ont perdu leur langue même face aux injustices les plus criards. Finalement, « changer les choses à l’intérieur,  » n’était qu’un prétexte fallacieux pour être invité à la mangeoire. Car le Tchad d’après Déby et égal au Tchad d’avant Déby. Seul le décor a changé.

Ne pouvant nommer tout le monde dans les postes de responsabilité, Mahamat Idriss Deby Itno a sa petite idée en dissolvant l’Assemblée nationale et en mettant sur pied, le Conseil national de transition, un véritable  » cimetière  » des opposant tout gabarit confondu du poids lourds aux poids mouches.

À l’instar de François Djekombé, Alladoum Baltazar, l’inénarrable Takilal Ndolasem, pour ne citer que ceux-là. Ils aboient beaucoup, mais ne mordent jamais, car ils sont édentés. Pour certains poids lourds, ils ont la charge de gérer quelques portefeuilles ministériels, éjectés plus tard afin permettre aussi aux autres qui attendent au salon d’accueil de goûter à leur tour de mangeoire.

Du vivant du feu maréchal, personne d’eux n’auraient rêvé franchir, ne serait-ce que le portail du Palais de démocratie avec l’écharpe tricolore sur le cou. Aujourd’hui, ils roulent dans des grosses cylindrées payées et entretenues aux frais des contribuables tchadiens.

À la faveur de l’Accord de Kinshasa, des nouveaux acteurs sont entrés dans la danse, les Transformateurs.

Avec la nomination de Rays Kim de son vrai nom, Djasrabé Kiamassoum, comme Conseiller au CNT, à côté de Takilal Dolasem, espérons que l’hémicycle ne deviendra pas un ring vu que ces derniers ne sont pas les meilleurs amis du monde.

2 thoughts on “Tchad : CNT, le « cimetière » des opposants ?

  1. 𝐁𝐨𝐮𝐫𝐝𝐚𝐧𝐧𝐞 𝐬𝐨𝐛𝐝𝐢𝐛𝐞 𝐜𝐡𝐞𝐫𝐢𝐟 dit :

    𝐄𝐬𝐩𝐞́𝐫𝐨𝐧𝐬 𝐪𝐮’𝐢𝐥 𝐧𝐞 𝐝𝐞𝐯𝐢𝐞𝐧𝐭 𝐥𝐞 𝐫𝐨𝐧𝐠 𝐝𝐞 𝐛𝐨𝐱

  2. السلام عليكم ورحمة الله وبركاته الوصية أمام الناس فوضية لكن رئي صالح ديبي له حق في الرئي وتعبير. يختار َا تشاء لانه هو مواطن تشادي.

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