
Le Ministère des Finances, du Budget, de l’Économie et du Plan a pris, ce mercredi 5 février 2025, une décision en adoptant l’arrêté N°014/MFBEP/SG/DGDDI/2025. Cet arrêté accorde une exonération de taxes sur plusieurs denrées alimentaires essentielles, notamment le froment, le maïs, le sorgho, le sarrasin, le millet, le riz, ainsi que les farines de céréales et le sel.
Cette mesure restera en vigueur jusqu’au 31 décembre 2025.Si cette initiative vise à lutter contre la cherté de la vie et à soulager la population tchadienne, elle s’inscrit dans un contexte de hausse continue des prix des denrées alimentaires.
Depuis plus de deux ans, de nombreux ménages éprouvent des difficultés à s’alimenter convenablement, peinant parfois à assurer trois repas par jour.Cependant, bien que plusieurs Ministères successifs aient tenté de réguler les prix du marché à travers des décisions similaires, les résultats ont souvent été décevants. Des descentes sur le terrain, des mises en garde aux commerçants, et même la mise en place d’un numéro vert pour signaler les abus n’ont pas suffi à stabiliser durablement les prix.
Dès lors, quelques questions cruciales se posent; le Ministère des finances a-t-il prévu des mécanismes de contrôle pour garantir l’application effective de cette exonération ? Les services des douanes disposent-ils des moyens nécessaires pour veiller à la baisse effective des prix ? Sans des mesures d’accompagnement et un contrôle rigoureux, cette exonération risque de n’être qu’une décision de plus, sans réel impact sur le quotidien des citoyens.
Pour que cette initiative ne soit pas une simple annonce, il est impératif que des dispositifs concrets soient mis en place afin d’assurer une réelle baisse des prix et un véritable soulagement pour la population.
Lamana Nadji Désiré/Hamama Media