6 février 2025

Depuis plusieurs mois, la population de la ville de Ndjamena et ses environnants se retrouvent coincés face au problème lié à la pénurie des pièces de monnaie, appelées communément « silé » en arabe locale.

Cette situation se fait sentir au quotidien dans la ville et touche plusieurs secteurs économiques tels que le commerce, les transports et bien d’autres, occasionnant ainsi des vives tensions entre les commerçants et les clients. Elle cause aussi une baisse considérable du chiffre d’affaires des certains petits commerçants qui font dans la vente des produits alimentaires.

Pour mieux identifier le problème et appréhender les causes, nous avons fait tour dans quelques marchés de la capitale, notamment au marché de Habbéna, d’Amtoukoui et celui de dembé pour interroger quelques commerçants et clients sur ce phénomène qui paralyse l’économie.

Mahamat, commerçant au marché de Habbéna, déplore cette situation qui touche énormément son commerce. « On ne sait pas l’origine de disparition des monnaies. Peut-être que les gens collectent les jetons pour donner aux chinois comme les années antérieures.» se pose-t-il la question.

Clémence, vendeuse de légumes au marché de Dembé, elle fait aussi face chaque à ce problème. « Parfois quelqu’un achète quelque chose pour 300f ou 350f et donne 500f mais trouver les jetons pour remettre au client n’est pas du tout facile.» raconte-t-elle.

Haoua, une cliente qu’on a rencontré au marché dembé, lance un appel aux autorités de faire circuler plus de pièces en payant les fonctionnaires pour faciliter le commerce des commerçants. « Il faut que l’État paye une partie de salaires des fonctionnaires avec les pièces, ça va beaucoup nous soulager.» suggère-t-elle.

Le problème lié à la rareté des pièces de monnaie, ne se limite pas que dans le domaine du commerce, mais aussi celui du transport, notamment les transports urbains ( minibus et taxi) et ne cesse de créer de conflit entre les détenteurs de ces transports et leurs clients.

Certains clients soulignent que beaucoup de gens économisent ces monnaies dans les bouteilles d’eau de 0,5 et 1,5 litres. Ce qui fait que les pièces sont rares partout.

Pour pallier cette situation, la population devrait cesser de confisquer les monnaies et l’État devrait aussi s’investir pour résoudre ce problème.

NODJIHIDI FRANCLIN/ HAMAMA MÉDIA

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