Le prochain sommet Afrique-France se déroulera à Nairobi, au Kenya, au cours du premier trimestre de 2026. Cette annonce a été faite par Emmanuel Macron et William Ruto lors de leur rencontre à New York, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies.
Ce sommet marquera un tournant historique, car c’est la première fois depuis 1973 qu’il ne se tiendra ni en France ni dans un pays d’Afrique francophone. Cela témoigne d’un désir de la France d’élargir ses relations avec l’ensemble des cinquante-quatre pays africains, au-delà de ses anciens partenaires traditionnels. Certains analystes y voient également une réponse aux défis récents de la France sur le continent, notamment face aux juntes militaires au Mali, au Burkina Faso et au Niger.
Le sommet de Nairobi retrouvera un format classique, réunissant des chefs d’État et de gouvernement. Il s’inscrit dans une continuité après le dernier sommet traditionnel en 2017 à Bamako. En revanche, le sommet de Montpellier en 2021 avait introduit un nouveau format axé sur la société civile, ce qui avait suscité des réactions mitigées parmi les dirigeants africains.
Les discussions à Nairobi porteront sur des enjeux cruciaux tels que le climat, la préservation de l’environnement et la réforme de l’architecture financière internationale. Macron et Ruto plaident pour l’instauration d’une taxe climatique internationale sur les émissions de carbone.
Le sommet invitera non seulement des chefs d’État, mais aussi des membres de la société civile et du secteur privé africains, avec l’ambition d’assurer une participation globale, y compris celle des pays de l’Alliance des États du Sahel. Cela souligne l’engagement des deux dirigeants à promouvoir un multilatéralisme inclusif et à renforcer les relations entre la France et l’Afrique.