Le retour de Paul Biya, président du Cameroun, après une absence de sept semaines, a suscité une vague d’inquiétudes et de spéculations sur son état de santé. À presque 92 ans et à la tête du pays depuis 42 ans, son absence lors d’événements majeurs comme l’Assemblée générale des Nations unies et le sommet de la Francophonie a intensifié les interrogations.
Son départ pour la Chine le 2 septembre pour le Forum sur la Coopération Sino-Africaine avait déjà été suivi d’une communication floue de la part des autorités, qui évoquaient des « arbitrages dans l’agenda présidentiel ».
Les rumeurs ont atteint leur paroxysme le 8 octobre avec une annonce non vérifiée de sa mort par une chaîne américaine pro-indépendantiste, entraînant des démentis vigoureux de la part du gouvernement camerounais.
Pour calmer les esprits, le gouvernement a affirmé que Paul Biya était en « excellent état de santé » et se trouvait à Genève pour un séjour privé.
Cependant, la réaction rapide des autorités, y compris l’instruction donnée aux gouverneurs de surveiller les médias et de contrôler les discussions autour de la santé du président, a été perçue par certains comme un signe de fébrilité.
