Adjudant-infirmier des armées, Pierre-Olivier K. a été mis en examen et écroué le 26 avril à Paris, accusé d’avoir tué un soldat tchadien allié en mission. Alors que l’enquête française a révélé des indices troublants, le militaire, qui clamait son innocence, s’est donné la mort à Fresnes.
« Je ne comprends pas ma présence en prison, je n’ai fait que me défendre dans le cadre de mon service à la France. Ici, je suis placé à l’isolement car plusieurs détenus ont appris que j’étais militaire (…) S’il vous plaît, essayez de faire quelque chose pour me sortir d’ici, je ne pense pas tenir longtemps. »
Cette lettre en forme d’appel à l’aide, signée le 15 mai, est celle d’un détenu peu ordinaire : Pierre-Olivier K., un adjudant de l’armée française connu pour ses actes de bravoure sur les théâtres d’opérations extérieures. Elle est parvenue à ses parents ce jeudi par la Poste. Mais il était déjà trop tard. Le militaire s’est entre-temps suicidé, pendu dans sa cellule de la maison d’arrêt de Fresnes (Val-de-Marne).
Le Parisien