La rentrée scolaire s’annonce bien à N’Djamena. De nombreux parents achètent les fournitures scolaires des leurs progénitures dans les bars. Ce qui poussent les vendeurs ambulants à se focaliser sur ces lieux pour vendre les cahiers, stylos, sacs et bien d’autres.
Les jeunes vendeurs ambulants des fournitures scolaires rôdent autour des bars, caves, buvettes et cafés pour liquider leurs articles. La plupart des parents achètent des livres, cahiers et autres dans les débits de boissons.
Pour ces parents, ils n’ont pas le temps d’aller au marché pour payer ces fournitures. Ils profitent de l’escale au bar pour les acheter. «Quand je vais au bar pour prendre quelques bouteilles de bière et je vois un vendeur ambulant passer avec les cahiers, je l’appelle et j’achète carrément. Je n’ai pas le temps d’aller au marché pour les payer, » explique l’un des parents.
Philippe, un vendeur ambulant des cahiers souligne qu’il valide tous ces articles par jour. D’après lui, il les vend de bars en bars et les clients achètent beaucoup.
«Je sors de la maison avec 15 dizaines de cahiers, plus 10 boîtes de stylos et je rentre la nuit avec seulement 2 boîtes de bics et sans cahier. Au bar, les clients payent assez. Je suis satisfait des bénéfices, » se réjouit-il.
Face à cette situation, les commerçants qui vendent ces fournitures scolaires dans les marchés n’en tirent pas profit. Ils n’arrivent pas à vendre la moitié de leurs articles en un mois.
Il faut noter que le fait de payer les cahiers, livres et stylos des enfants dans les débits de boissons, est un mauvais exemple, car on ne peut pas préparer l’avenir de sa progéniture au bar.
Marie-Claire Tari Koumninga