24 octobre 2024

Le 21 octobre 2024, un coup de tonnerre a retenti dans le paysage politique tchadien. La Coalition Tchad Uni, qui regroupait plus de 270 partis politiques et avait soutenu le président Mahamat Idriss Deby Itno lors des élections présidentielles, a été déclarée morte par le secrétaire général du MPS, Mahamat Zene Bada.

Ce dernier a tranché avec une déclaration cinglante, affirmant que « s’accrocher à l’alliance avec un parti politique est honteux » et qu’il n’est plus question de créer un parti juste pour être allié. Cette rupture marque un tournant décisif et soulève de nombreuses questions sur l’avenir de ces leaders politiques, désormais laissés à leur triste sort.

Politique Alimentaire : Un Système en Décomposition

Les « godillots de la politique ». Ces politiciens, vieillissants et déconnectés, se retrouvent aujourd’hui dans une position délicate, semblables à des marionnettes dont les fils ont été coupés. Leur loyauté s’est transformée en servitude, et leur image est désormais méconnaissable. Ils ont été utilisés comme des pions dans un jeu de pouvoir, et au moment où le MPS a atteint son objectif, ils ont été relégués aux oubliettes.

François Djekonbé, président du Parti l’Union Sacrée pour la République (USP), a qualifié la coalition de « comateuse ». Il a cité Nelson Mandela pour exprimer la leçon apprise : « Je n’échoue jamais, soit je gagne soit j’apprends. » Mais qu’ont réellement appris ces politiciens, si ce n’est à suivre aveuglément un pouvoir qui les a trahis ?

Une Génération en déclin

La décadence des leaders de la classe politique tchadienne est frappante. Leur engagement s’est transformé en une course pour des intérêts personnels, au détriment des valeurs qu’ils prétendaient défendre. Ils sont devenus des acteurs de la « politique alimentaire », se battant pour des miettes tout en chantant les louanges d’un régime qui ne les a jamais considérés comme partenaires, mais comme des outils jetables.

Leurs cris de ralliement, jadis puissants, se sont mués en murmures désespérés face à la réalité rugueuse d’un retour à la disette politique. Ils ont été les premiers à clamer, après le 6 mai, que le gouvernement ne devait pas être constitué que de ceux ayant soutenu la candidature de MIDI. Ironie du sort, ils se retrouvent aujourd’hui à la merci de ce même pouvoir qui les a manipulés.

Une Réaction Épidermique

L’annonce de la rupture de la coalition a provoqué des réactions vives parmi les chefs de partis. Selon certaines sources, certains d’entre eux ont même failli faire un AVC. Cela témoigne de l’angoisse et de la désillusion qui règnent au sein de cette classe politique. Ils ont investi leur vie dans un système qui, aujourd’hui, les abandonne à leur propre sort.

Les François et les Françoises vers un Nouveau Chapitre ?

La fin de la Coalition Tchad Uni n’est pas seulement un événement marquant ; c’est un cri d’alarme pour une classe politique qui doit se réinventer. Face à cette débâcle, il est impératif que ces leaders prennent conscience de la nécessité d’un véritable engagement envers les valeurs démocratiques et sociales, au lieu de se concentrer uniquement sur des intérêts alimentaires.

La question reste : pourront-ils se relever et redéfinir leur rôle dans un Tchad en quête d’authenticité et de responsabilité ? L’avenir nous le dira, mais pour l’instant, l’heure est à la réflexion et à la remise en question.

Mbainaissem Gédéon

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