18 octobre 2024

L’opposition politique élargie a fait une déclaration ce samedi 12 octobre 2024 relative aux élections législatives et locales du 29 décembre 2024. Cette déclaration est faite après une plénière extraordinaire élargie axée sur l’évaluation d’ensemble du processus électoral en cours.

Dans sa lettre d’appel à la responsabilité aux partenaires, elle émet les inquiétudes relatives à un contexte : qu’aucun consensus politique entre acteurs n’est acquis sur des questions fondamentales afférentes aux élections, notamment celles du fichier électoral lacunaire et contesté, du chronogramme des élections, et de la transparence y afférentes, le désintéressement et la démobilisation des électeurs à la chose électorale adossés à l’absence de confiance aux institutions et organes en charge de l’organisation des élections et gestion du contentieux électoral.

L’opposition politique réclame en urgence qu’il soit procédé à : l’amélioration des conditions sociales des populations (conférence sociale axée sur le plan global d’urgence de gestion des inondations, le plan d’urgence alimentaire et plan global de gestion post-crises-catastrophes naturelles), l’apaisement du climat politique et sécuritaire (dialogue pour la stabilisation du conflit agriculteurs et éleveurs, dialogue pour un consensus électoral et garanties sécuritaires), la révision du cadre juridique et institutionnel: législation électorale équitable (code électoral) et indépendance des institutions électorales (ANGE et conseil constitutionnel), la prise en compte de l’inclusion politique (suppression des cautions prohibitives et exclusives pour les législatives et municipales).

L’existence d’un fichier électoral actualisé et fiable, l’intéressement des électeurs au vote, le consensus entre les acteurs compétiteurs et les garanties de transparence. Selon elle, le fichier électoral actuel est corrompu, non audité et non fiable découlant d’un recensement électoral calamiteux organisé en deux temps différents, sur deux parties différentes d’une seule république.

Elle prévoit des actions dont elle nomme la révolution électorale ou des actions mobiles et itinérantes de masse : les caravanes d’information et de sensibilisation de masse, les meetings spontanés d’information et de sensibilisation, les campagnes d’affichages explicatifs de masse, la diffusion virtuelle et physique des circulaires populaires explicatives sur les enjeux de ces élections et leurs conséquences à termes sur la vie des populations et sur le pays, les campagnes permanentes de blocus territorial dans toutes les circonscriptions sur la base de la cartographie de représentation des partis politiques de l’opposition et les organisations partenaires.

Elle appelle les Tchadiens du monde rural dont ces élections les concernent directement au vu des enjeux quant à la sécurité de leurs biens, champs, bétails et autres, les tchadiens qui sont marginalisés, violentés, tués et qui subissent quotidiennement l’injustice, les jeunes qui ploient sous la misère et les diplômés sans emplois et les femmes qui luttent pour la justice et le respect des droits de s’engager dans le blocus territorial dans chaque circonscription.

Elle invite les partis politiques de l’opposition n’ayant pas soutenu ni participé aux organes de transition et ne siégeant dans des institutions actuelles (gouvernement, CNT, ANGE, Conseil Constitutionnel) de s’identifier en souscrivant à la déclaration. Elle appelle les partenaires et pays amis du Tchad à plus de responsabilité vis-à-vis des violations graves des normes électorales qui caractérisent l’organisation des futures élections. Les partis signataires sont: APD, AND/R, Les Démocrates, Les Patriotes, MANID Tchad, PAP/JS, PARADIT, PRENAT, PSF, Tchad Uni, UDP, UET/LES VERTS et UNC.

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