18 octobre 2024

Au Tchad, la majorité des jeunes se lancent dans la consommation de l’alcool. Ils le considèrent comme un moyen d’oublier les soucis. Ce phénomène prend de l’ampleur. Pour aider ces alcooliques à se libérer de l’esclavage de l’alcool, le centre diocésain de la recherche action en alcoologie (CEDIRAA), mettre à leur disposition des accompagnements et des soins nécessaires.

Pour la directrice, Sœur Roiné Aurélie, l’objectif de ce centre est d’aider les personnes qui sont dépendantes de l’alcool et de la cigarette.

«Le CEDIRAA est créé pour aider les personnes dépendantes d’alcool, le tabac et tramadol. Notre but est de les accompagner et les soigner pour qu’ils puissent se libérer de cet esclavage, » affirme-t-elle.

Sœur Aurélie explique les différentes stratégies que le centre s’adapte pour convaincre ces personnes d’abandonner l’alcool. Ensuite, elle donne les statistiques de ces derniers.

«La personne qui est dépendante de l’alcool, perd son estime en soi. Alors, on l’amène à se confier à nous, puis la fait comprendre qu’elle est la seule personne qui peut décider de s’en sortir et nous allons l’aider à le faire. Il y a 69% des personnes qui souffrent à cause d’alcool et 25% de ces personnes qui sont sous traitement à Cediraa, », relate-t-elle.

Mbaïnaïssem Danepeur Bertrand, l’un des bénéficiaires raconte son histoire liée à l’alcool. Après avoir perdu son travail et sa femme à cause de l’alcool, il a pris cette décision de laisser en se rendant à ce centre.

«Mon histoire liée à l’alcool a commencé lorsque mes parents m’ont donné une femme à marier contre mon gré. Pour oublier tous ces soucis, je me suis lancé dans la consommation de l’alcool local, puis dans l’alcool frelaté. Quelques années plus tard, j’ai été renvoyé de mon travail parce que je partais au travail en étant ivre. Ma femme m’a aussi abandonné. C’est de là où j’ai décidé de venir au Cediraa pour que je puisse tout laisser, » raconte-t-il.

D’après lui, l’alcool n’a pas fait du bien, il n’avance personne. Et qu’il est possible de se libérer de l’alcool.

«Quand je buvais l’alcool, ma famille ne me considéraient pas. Les enfants ne me respectaient pas. Mais aujourd’hui, je suis respecté par tout le monde. Les élèves que j’ai enseigné, ont évolué et je me suis posé la question  » pourquoi pas moi ? » ,  » Est-ce qu’il est possible d’abandonner l’alcool ?  » Le CEDIRAA m’a aidé à trouver les réponses à mes questions. Je dis haut et fort qu’il est possible de se libérer de l’alcool, » se réjouit-il.

La directrice demande à la population d’amener les personnes dépendantes d’alcool et le tabac au CEDIRAA pour sauver ces personnes de dangers. L’État est interpellé à soutenir ce centre afin de guérir ces personnes.

Marie-Claire/ Hamama média