18 octobre 2024

Le Parti Socialiste Sans Frontières (PSF), dans un communiqué de presse ce dimanche 12 mai 2024, exprime son indignation face aux actes de violence perpétrés par les forces de l’ordre au Tchad. 

«Ces actes ont été commis dans le cadre d’une mascarade électorale dont les résultats étaient préfabriqués par l’institution chargée de la gestion électorale, suscitant ainsi la colère et la tristesse du peuple tchadien, » indique le secrétaire général du PSF, Gam Robert .

Le communiqué souligne tout d’abord la « répression sanglante » du 20 octobre 2022, connue sous le nom de « jeudi noir » et indique que plus de 300 militants du PSF ont été massacrés, des milliers de personnes ont été séquestrées et torturées chez elles de manière sauvage, plusieurs centaines ont été jetées dans le fleuve, et plus de 1500 personnes ont été portées disparues.

«Plus de 1230 personnes ont été déportées vers les geôles de la junte de manière extrajudiciaire. Le meurtre brutal du président YAYA DILLO DJEROU BETCHI dans son siège au cœur de la capitale en plein jour par les sbires du dictateur MAHAMAT KAKA est également mentionné, ainsi que l’arrestation et la déportation des militants du PSF lors des événements du 27 et 28 février 2024, et l’élimination de certains opposants du Nord dans la course à la présidence, » indique le communiqué.

Le PSF souligne que cette tragédie humaine s’est déroulée dans un contexte où les pays membres du Conseil de Paix et Sécurité de l’Union Africaine n’ont pas pleinement pris la mesure de ces événements douloureux et n’ont pas voulu sanctionner la transition malgré l’évidence de ses actes graves.

Le communiqué rappelle également que la France, parraine et soutien inconditionnel de la  »succession dynastique » au Tchad, n’a pas montré la moindre indignation face au massacre massif des Tchadiens, n’a pas compatit avec les victimes et n’a pas condamné fermement la junte pour sa barbarie contre la population civile non armée.

Le PSF appelle la communauté internationale à entendre enfin le cri du peuple tchadien et à l’aider à construire une société démocratique, plutôt que  »d’accompagner des criminels sans pitié » pour des raisons subjectives et inadmissibles.

Il souligne qu’il est insolent et inhumain de prétendre soutenir un régime qui  »terrorise et tue » sa population au nom de la lutte contre le terrorisme.