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Tchad : Entre l’éducation et le Référendum, le gouvernement a choisi son camp

La grève des enseignants du Tchad lancée en septembre dernier se poursuit sur toute l’étendue du territoire national, pourtant, les élèves et les étudiants ne cessent de manifester leur droit d’aller à l’école recommandé par la constitution.

Pourquoi la grève dure si tant, est ce qu’il y’a pas l’argent ou quelles sont les pistes de solutions proposées par le gouvernement pour juguler cette crise ? Sont là autant des questions sans responses posées par les citoyens tchadiens.

Le 7 novembre 2023, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement d’Union Nationale, Saleh Kebzabo, a eu une réunion de travail avec les associations syndicales des enseignants du Tchad. Au centre de cette réunion, le mouvement de grève des enseignants enclenché par les différentes organisations syndicales du secteur de l’éducation.

À cette occasion, le Premier Ministre a rappelé que la grève est un phénomène « mortel » qui peut « tuer un pays ». Il a donc appelé les syndicats à dialoguer avec le gouvernement pour trouver une solution au conflit.

Les représentants des syndicats ont ensuite présenté leurs revendications au gouvernement et ont demandé le paiement des arriérés de salaire, la revalorisation des salaires, et l’amélioration des conditions de travail.

Le gouvernement a pris acte des revendications des syndicats et a assuré qu’il travaille à trouver des solutions pour répondre à leurs demandes. Mais, à l’heure où nous mettons sous presse cette information, la grève continue.

Dans une déclaration faite le 02 décembre, le secrétaire général du ministère de l’éducation nationale et de la Promotion Civique, Mahamat Séïd Farah, représentant le ministre de tutelle, a instruit les délégués provinciaux, les inspecteurs départementaux, les inspecteurs pédagogiques, les proviseurs, les directeurs des collège, les directeurs d’école, de prendre toutes leurs dispositions pour la reprise des cours dès le lundi 4 décembre 2023, sur toute l’étendue du territoire national.

Il a instruit les responsables de services déconcentrés de pointer leurs agents et faire parvenir régulièrement leur rapport à la hiérarchie.

Une declaration que les enseignants à travers leurs différentes corporations, en l’occurrence le comité de crise du SET ont répondu par un communiqué de presse que la grève est continuelle et reconduite pour une semaine par ceux de l’enseignement supérieur.

Pour d’autres acteurs politiques, le gouvernement utilise l’argent pour ”l’achat de conscience” et que cet argent était déjà suffisant pour payer les revendications des enseignants.

Une vision aussi partagée par le l’ex Ministre secrétaire d’état au Ministère de la santé Dr Djiddi Ali Sougoudi qui dit que : ”Ce sera OUI dans tout les cas, dont arrachez l’argent entre les mains de Limane et sa bande pour payer les enseignants en grève . C’est plus sage walay, ” déplore-t-il.

Bras de fer à suivre…

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