10 novembre 2024

Décrypter la démarche politique du Parti pour le Rassemblement et l’Equité au Tchad (PRET) depuis les dernières élections présidentielles passe par une approche comparative et en l’occurrence généalogique.

C’est dans la comparaison historique systématique et raisonnée avec des Grands Hommes d’Etat que se trouve la clef du mystère que ce jeune et révolutionnaire parti attend marquer l’espace politique : un climat de rupture de dialogue entre les dirigeants politiques et les militants à la base.

Moins un parti d’une thèse originale et inédite, le PRET est une « synthèse qui s’applique à tenir un discours qui emprunte ses mots » à une politique par élan naturel d’une thèse originale et inédite.

Lors de la campagne présidentielle, le Président de ce parti, Me Bebzouné Bongoro Théophile ne manque pas de mentionner ses Grands Hommes d’Etat avant d’endosser solennellement son propre costume : L’enjeu est de taille et nous ne devons pas manquer ce rendez-vous de l’Histoire avec notre histoire et nos Grands Hommes.

Car il s’agit de la survie même de notre nation. Votre combat, notre combat, est donc important. Il l’est, à double titre : pour notre pays auquel ses filles et fils doivent leur notoriété à travers le monde qui nous observe, mais, aussi, pour l’Afrique tout entière qui nous regarde pour une gouvernance politique rénovée.

Pour atteindre ses objectifs de gouvernance rénovée, le PRET attends rénover, restructurer et outiller les militants à la base. C’est par Bongor, ville historique du PRET qu’une délégation du Bureau Politique Nationale (BPN) et des experts ont entamé ce travail de fourmi qui permettra aux militants de rénover le discours politique orné d’un ensemble de procédés de rhétorique qui provoque la captation, la séduction et la persuasion (« Faire découvrir, faire aimer et faire agir). Les stratégies argumentatives et les procédés de rhétorique qui vont les enrichir entrent en droite ligne dans la Nouvelle Rhétorique du PRET qui combat la violence et l’insolence politique inutiles mais abhorre l’éloquence.

La hauteur des défis, de faire preuve de ce qui fait la force du PRET, la richesse des apports de militants très présents dans la vie quotidienne, très impliqués dans leur vécu professionnel, mais très impliqués également dans tous les combats pour la justice sociale, combative et inventive à la fois. Après Bongor, Pala et Léré ouvriront leur « BAL » pour le Mayo Kébbi. Tout est PRET.

Les débats seront sans doute ardus et houleux, c’est le cas à tous ses processus politiques, mais peut-être cette fois-ci plus que d’autres, puissent-ils approfondir les analyses sur la situation actuelle, puissent-ils associer convivialité et esprit de responsabilité et déboucher sur des conclusions riches et productives, un plan d’urgence pour les régions inondées, degré, plus largement pour le système éducatif, les services publics et plus pour refonder ce pacte social dont nous avons besoin et refaire vivre la démocratie et la solidarité à tous les niveaux.

Évariste Djekete