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Tchad : Le GCAP appelle l’Union Européenne à prendre ses responsabilités face à son implication dans le processus électoral

Le Groupe de Concertation des Acteurs politiques (GCAP) a fait un point de presse ce samedi 31 août dans les locaux de la radio FM Liberté au quartier Chagoua. Le point de presse est relatif à la lettre ouverte écrite par le GCAP à la présidente de la Commission de l’Union Européenne sur la situation politique du Tchad.

Au sujet de l’environnement général politique, le GCAP affirme que depuis le 27 avril 2021, le Tchad, est sous les regards passifs des pays amis et organisations internationales partenaires, se trouve dans un tréfonds de souffrance où les conflits entretenus tuent, les libertés civiques et politiques sont définitivement suspendues (ordonnances 08, 09, 10 et 11), les enlèvements et emprisonnements extra judiciaires. C’est dans ces conditions que les élections présidentielles ont été organisées.

Il évoque une situation sécuritaire caractérisée par d’intimidations, la militarisation du processus, le refus manifeste et catégorique de mettre en œuvre les réformes. Le découragement actuel des électeurs à la participation électorale pour garantir des élections libres et équitables, illustré par des preuves de manipulations des résultats dont le refus des procès-verbaux aux délégués des candidats, le refus d’affichage des résultats devant les bureaux de vote, et le refus d’accréditer les observateurs impartiaux.

Le GCAP se dit inquiet sur la situation socio-économique et politique dont il énumère le contexte en sens : aucun consensus politique entre acteurs n’est acquis sur des questions fondamentales afférentes aux élections notamment celles, du fichier électoral lacunaire et contesté, du chronogramme des élections, et de la transparence.

Le désintéressement et la démobilisation des électeurs à la chose électorale adossée à l’absence de confiance aux institutions et organes en charge de l’organisation des élections et gestion du contentieux électoral. Lesquelles institutions sont totalement inféodées au pouvoir en place et contrôlées à 100% par lui.

Il demande en urgence: l’amélioration des conditions sociales des populations (Conférence sociale axée sur le Plan Global d’Urgence de Gestion des Inondations, le Plan d’Urgence Alimentaire, et Plan Global de Gestion Post-crises-catastrophes naturelles). L’apaisement du climat politique et sécuritaire (dialogue pour la stabilisation du conflit agriculteurs & éleveurs, dialogue pour un consensus électoral et garanties sécuritaires). La révision du cadre juridique et institutionnel : législation électorale équitable (code électoral) et indépendance des institutions électorales (ANGE et Conseil Constitutionnel). La prise en compte de l’inclusion politique (suppression des cautions prohibitives et exclusives pour les législatives et municipales) et de la participation citoyenne (audit du fichier et révision partielle du fichier électoral) pour garantir à tout citoyen son droit d’être électeur et éligible à l’issue des législatives et locales.

Sur les conditions pour l’organisation des élections acceptables, le GCAP propose ce qui suit : la mise en place d’un mécanisme de transparence et de supervision avec une observation électorale ouverte, opérée par des observateurs nationaux qu’internationaux impartiaux et crédibles. La mise en place d’un mécanisme de transparence de vote et du dépouillement avec des procédures de vote et de dépouillement claires, transparentes, et accessibles à tous les représentants des candidats dans les bureaux de vote et la présence des observateurs avec affichage des résultats devant les bureaux de vote, dans les communes et départements.

Le GCAP invite les Tchadiens, à prendre en compte l’aspiration légitime du peuple dans les interventions et à mettre en œuvre au Tchad, et pour les élections de renforcer la vitalité démocratique et amener les tchadiens à avoir confiance des interventions de l’Union Européenne.

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