Lors d’un point de presse organisé le samedi 21 septembre 2024, le Ministre de l’Eau et de l’Énergie, Passalé Kanabé Marcelin, a souligné que “cette année, le Tchad, comme de nombreux pays de la sous-région, fait face à une pluviométrie exceptionnelle, entraînant des risques d’inondations à N’Djamena et dans d’autres villes.” L’augmentation du débit des fleuves Chari et Logone, associée à la montée de la nappe phréatique, a provoqué des inondations sévères, entraînant des pertes humaines⁶ tragiques et des dégâts matériels importants.
Face à cette situation préoccupante, le Gouvernement de la 5ème République, sous la direction de l’Ambassadeur Allah Maye Halina et du Président Mahamat Idriss Déby Itno, a mobilisé des ressources pour aider les populations touchées. Un Comité de Suivi des Inondations a été mis en place pour évaluer les risques et formuler des mesures d’atténuation.
Les résultats de la première activité d’échantillonnage et d’analyse des forages privés et des branchements de la Société Tchadienne des Eaux (STE) révèlent des données alarmantes. Dans les quartiers proches des fleuves, le niveau d’eau est significativement plus élevé, variant entre 3,76 et 22,33 mètres, par rapport aux zones éloignées. Par ailleurs, 96,67 % des 30 points d’eau prélevés montrent une contamination avancée, bien que la qualité physico-chimique reste globalement acceptable.
De ce 21 septembre 2024, le niveau du Chari à N’Djamena est mesuré à 692 cm, avec une augmentation quotidienne de 10 cm, maintenant ainsi un risque d’inondation. En réponse à cette situation critique, un plan d’urgence a été élaboré, comprenant un suivi régulier des niveaux d’eau et des campagnes de sensibilisation sur l’utilisation du chlore pour le traitement des eaux de forage.
Passalé Kanabé Marcelin a indiqué qu’un comité de suivi continuera d’élaborer des stratégies à moyen et long terme pour atténuer les effets des inondations.
Il a également exprimé sa gratitude envers les autorités, les partenaires techniques et les ONG pour leur soutien indéfectible, affirmant qu’ensemble, il est essentiel de renforcer la résilience face à cette crise naturelle et de protéger la santé et le bien-être des populations.
Mbainaissem Gedeon