14 mai 2025
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Depuis sa création depuis plus d’une dizaine d’années, la mairie de Léré peine à s’installer dans des locaux qui lui appartiennent, se contentant de locations. Cette situation nuit à l’image de l’institution communale et soulève des interrogations sur sa gestion.

Bien que la mairie perçoive des recettes à travers diverses activités fiscales, telles que les marchés, les boutiques, les panneaux publicitaires et les mariages, elle reste une ombre d’elle-même. Malgré plus de 20 ans d’existence, l’absence d’un siège propre est préoccupante.

Entre 2010 et 2011, le maire Tchindebé Patchane avait envisagé de doter la mairie de locaux situés entre Bariki et Léré, près du rond-point menant à l’hôpital de district. Cependant, ce projet n’a jamais abouti. De plus, un bâtiment lancé à coût élevé est resté inachevé, sans entretien ni volonté manifeste de le finaliser.

L’actuel maire, Taino Mada, a également tenté de construire un siège près du Collège général de Léré, mais ce projet a rapidement rencontré des contestations. Face à cette stagnation, les contribuables sont en droit de s’interroger sur les raisons du blocage des chantiers et sur le silence du ministère de tutelle.

À l’approche des élections communales, plusieurs questions se posent : Combien de temps la mairie continuera-t-elle à louer ? Un plan de relance pour la construction est-il prévu ?

Il est intéressant de rappeler que le premier président du Tchad, Ngarta Tombalbaye, avait ordonné que les ambassades du pays à l’étranger soient construites sur leurs propres terrains pour éviter les locations. Cette vision pourrait inspirer une réflexion sur la nécessité d’un siège permanent pour la mairie de Léré et celles du Tchad en général.

Correspondance particulière