Le Doyen des professionnels de la filière bétail viande du Tchad Adoum Oumar Kachallah a fait une conférence de presse ce samedi 10 septembre 2023 au sein de la commune du 1er arrondissement de la ville de Ndjamena.
Cette conférence de presse intervient suite à la non consultation et implication de leur regroupement, dans les décisions les concernant.
À travers cette conférence de presse, il informe qu’en date du 10 août 2023, une ordonnance n°013/PT/2023 portant dissolution de l’abattoir frigorifique de Farcha sans consultation de la filière bétail viande, qui, selon lui est une importante organisation qui œuvre au développement socio-économique du Tchad.
Elle s’insurge contre la précipitation du gouvernement sans consulter les acteurs qui opèrent dans ce secteur de la filière bétail viande. Cet acte, s’insurgent-ils, est un préjudice aux employés et leurs familles. Ils poursuivent que les abattoirs de Moundou et de Djermaya sont attribués à ARISE et Laham Tchad.
Elle note avec déception cette dissolution qu’elle relève contradictoire au Plan National de Développement du Tchad, dont il juge innovant et clair qui pourrait améliorer les conditions de vie des populations et à l’atteinte des objectifs de développement.
Elle relève que la dissolution remet en cause les axes de développement que prône les autorités de l’État, selon lui est une exclusion des populations concernées et un retour à la précarité sociale.
Elle regrette ne pas comprendre qu’une partie de l’économie du pays soit remis à une multinationale étrangère au détriment des nationaux.
Le collectif des bouchers rappelle qu’il a créé sur ses fonds propres, six aires d’abattage dans la ville de Ndjamena (Walia, Gassi, Ngueli, Zarguai, Lamadji, Gaoui). Ces aires donnent une accessibilité de la viande à la population.
Ils informent que la prise en mains par la société ARISE et Laham Tchad de la filière, selon lui rendrait la vie précaire à la population tchadienne dont le prix de la viande sur le marché sera exponentiel. Des milliers des personnes qui vivent de cette filière iront au chômage.
Pour clore ses propos il demande au gouvernement, l’annulation des procédures et l’ouverture des négociations avec les parties de la filière bétail viande afin de trouver des solutions à la crise. Il attire l’attention du gouvernement en sens si aucune solution n’est trouvée dans un délai raisonnable, la filière se verra dans l’obligation d’entreprendre des actions pour se faire entendre.