La rentrée scolaire approche à grands pas, alors que plusieurs établissements scolaires du Tchad se retrouvent sous les eaux à la suite des récentes inondations. Un drame climatique qui menace non seulement la reprise des cours, mais aussi l’avenir de milliers d’élèves déjà fragilisés par des infrastructures précaires.
Les inondations qui ont frappé plusieurs régions du Tchad ne sont pas sans conséquences. En plus des pertes humaines et matérielles qu’elles ont engendrées, ce sont les infrastructures scolaires qui en paient aujourd’hui le lourd tribut. À quelques semaines de la rentrée scolaire prévue pour octobre 2024, la majorité des établissements scolaires se retrouvent partiellement ou totalement inondés, compromettant ainsi la reprise normale des cours pour des milliers d’élèves.Des établissements transformés en lacs.
Ce scénario se répète dans plusieurs localités, comme à N’Djamena, où des établissements situés dans les quartiers périphériques sont lourdement touchés par les inondations. Les eaux stagnantes, qui n’ont toujours pas été évacuées, rendent l’accès aux écoles impossible.Ces inondations, souvent causées par la montée des eaux du fleuve Chari, sont exacerbées par l’urbanisation anarchique et le manque de systèmes de drainage efficaces. À Gassi, un quartier de la capitale, les parents d’élèves s’inquiètent de la reprise des cours. « Nos enfants sont déjà en retard dans leurs études, et cette situation n’arrange rien », témoigne Honorine, une mère de trois enfants, dont deux sont inscrits au lycée de la localité
Les inondations ne sont pas seulement un obstacle physique, elles entraînent également de lourdes conséquences sur le plan éducatif. Les bâtiments endommagés risquent de rester fermés pour des réparations pendant des mois, retardant d’autant plus la rentrée scolaire et provoquant des ruptures dans les apprentissages.
Le Proviseur du Lycée de Habbena, AGDY BANDJA Appolo souligne que les matériels tels que les tables bancs, les tableaux, les livres, papiers etc.sont complètement détruits par les eaux de pluie.« Les salles de classes, les bureaux et la cour du lycée sont complètement inondés par les eaux de pluie. Nous avons des tables bancs, les documents, les livres et autres qui sont détruits. Jusqu’à présent, il y’a des salles inondées.» affirme-t-il.
À noter, les inondations de cette année ont fait d’énormes dégâts sur les plans sociaux, humanitaires et éducatifs. Pour ce faire, le gouvernement est interpellé à soutenir ces établissements scolaires inondés en mettant à leur disposition des moyens nécessaires afin de sauver la rentrée scolaire.
Marie-Claire